vendredi 1 avril 2016

Retour sur la Résidence au Lycée Gabriel Péri de Champigny-sur-Marne


Durant deux semaines, nous avons partagé des instants privilégiés avec la classe d’accueil du Lycée Gabriel Péri, autour de la pratique théâtrale. Les élèves, comme l’équipe pédagogique nous ont porté par leur ouverture d’esprit ; leur disponibilité et leur enthousiasme. Les élèves ont eu des analyses et ressentis dont Marivaux comme Mattei peuvent être fiers !


Les Préjugés... Work in progress

Cette résidence à Champigny-sur-Marne, la deuxième sur quatre, a créé des chemins et détours pour faire des circulations entre le texte et le corps : Quel rapports de l’un à l’autre souhaitons nous créer ? Nous avons cherché les décalages qui mettent en valeur les intentions et l’ossature des pièces. Nous n’avons pas censuré nos élans qui sont maintenant à affiner ! 


Se sont également télescopés questions/réponses/rencontres : Comment affiner un langage fort autant que précis autour de 2 époques différentes, deux auteurs et une seule pièce ?  Comment communiquer nos codes de jeu ou être prêt à en inventer de nouveaux avec nos jeunes amis élèves ? Comment continuer à s’émerveiller des évènements de chaque instant tout en restant à notre place et à notre affaire ?

Réponse par ces quelques mots pèle mêle : Des photos, des impros, du rire, de l’attention, des propositions, une cantine, du café, un camion, deux textes, des costumes pas finis mais supers jolis, un cygne qui danse, Ha / Ho / Hi qui crie, 2 élèves qui sèchent pour voir du théâtre, des sourires, une équipe de comédiens qui se démène, quatre yeux qui les regardent, six oreilles qui les écoutent, des profs amicaux, un décor qui se démonte…


Les ateliers 

Nous avons proposé à Franck, Princessa, Jamal, Ali, Denilson, Carla, Sabrina, Dana et Ruben d’improviser des déclarations amoureuses « à l’ancienne », c’est-à-dire comment ils se représentent celles de leurs parents, grands-parents ou arrières grands-parents, et d’improviser aussi celles « d’aujourd’hui ». 

Les « à l’ancienne » ont retenu notre attention par la variété des situations et la singularité de leurs interprétations. Le dernier jour, nous avons mis à disposition des jeunes interprètes des costumes style 18ème siècle. 

Voici quelques clichés pris lors des ateliers avec la classe de primo-arrivants







Voici quels ressentis et images de cet instant :

Une robe style 18ème siècle, dont dépassent une capuche rose et des baskets de la même couleur. La robe est trop longue. Elle s’empare du tissu et l’amasse en paquet au-dessus de ses genoux, prend une voix grave et joue le rôle du père, sous l’œil ahuri de son partenaire : « Tu gagnes combien ? » « Ma fille, elle mange beaucoup. Attention ! »

Une grande vampiresse étend sa robe, comme les ailes d’un papillon, pour charmer sa proie. Lui garde le nez dans son gobelet à café.

Un cavalier blanc chevauche un balai. Il est en retard pour déclarer sa flamme à l’élue de son cœur. 

Un parc par une belle journée, 
Il n’aime rien, 
Elle l’aime lui.

Beaucoup de pudeur, deux corps qui ne se touchent pas mais des déclarations ; « Je suis le plus heureux des hommes quand je te vois ». Et avant de se quitter, « Je serai la plus heureuse des femmes si tu demandes ma main à mes parents ».


La vie de compagnie à Champigny-sur-Marne

L’équipe était logée dans deux gîtes, chacun à dix minutes du lycée. Nous avons répété de 9h à 17h, 18h, ou 19h. Nous déjeunions tous les midis à la cantine du lycée et dinions tous ensemble dans le plus spacieux des deux gîtes. Peu de temps pour peindre, faire un jardin zen, apprendre l’islandais ou faire une randonnée à dos de cygne malgré leur présence majestueuse sur les bords de Marne. Le week-end, la plupart d’entre nous a pu rentrer chez soi ou faire venir chez soi à Champigny. Nous avons bien profité de la fin de l’hiver pour faire tourner les rhumes, du début du printemps pour fêter le renouveau et de Pâques pour retomber en enfance.



On vous rendez dans quelques semaines, pour notre avant dernière résidence en Lorraine à Mancieulles... En attendant, on souhaite bon courage à Jean Luc pour le décor qui endure nos inspirations ; à Sarah Maude Solène et Augustine qui se sont aperçues que les costumes d’époque en jean allaient avoir une vie de vêtements de sports....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire